Carderrière sa petite tête ronde et joufflue, se cache un agent secret de chez Baby Corp, engagé pour comprendre pourquoi il n’y a pas assez d’amour pour tout le monde. Et il identifie un ennemi qui prive les bébés du maximum d’attention qu’ils pourraient recevoir : les mignons petits chiots Tim et Baby Boss, d’abord ennemis, vont devoir collaborer Année 2015 / 100’ Sortie en salles le mercredi 24 février Le Monde du mercredi 24 février A Alger, les bouchers n’ont que l’amour à la boucheL’image du Rond-point », si intrigante, c’est celle des esprits ne parvenant pas à se projeter ni à se réaliser dans une Algérie figée Libération du mercredi 24 févrierHassan Ferhani capte les états d’âmes d’ouvriers dans un grand abatoir d’AlgerFerhani s’intéresse moins au geste du travail qu’aux échenges dans les temps de pause, entre deux clopes, ou plus tard, quand les abatoirs sont quasiment vidés de toute présence humaine Hassan Ferhani Né à Alger en 1986. En 2006, il est assistant-réalisateur et second rôle du court métrage de Karim Moussaoui Ce qu’on doit faire et il réalise Les Baies d’Alger dans le cadre du projet de Katia Kameli "Bled in progress". En 2010, avec Nabil Djedouani, il réalise Afric Hôtel, documentaire présenté à Apt en 2011. En 2012, dans le cadre du projet invitant de jeunes cinéastes algériens à porter un regard sur la ville d’Alger, il réalise Un Eté à Alger, travail qui servira d’ailleurs de base au film Tarzan, Don Quichotte et nous. Le film a été primé * FID Marseille, GRAND PRIX DE LA COMPÉTITION FRANÇAISE, Mention Spéciale du Prix du GNCR* Festival International du Documentaire, Amsterdam - Compétition Première œuvre, PRIX SPÉCIAL DU JURY* Festival International du cinéma d’Alger, GRAND PRIX * Entrevues Belfort, PRIX DU PUBLIC, PRIX DE LA CRITIQUE* 26èmes JCC de Carthage Tanit d’or du "documentaire" et Tanit d’or "Tahar Chériaa de la première œuvre" Retour * 33ème Festival International de Turin Meilleur Documentaire ... Le commentaire de Naruna Kaplan de Macedo, cinéaste membre de l’ACID "On ne ment pas mais on ne tombe pas dans la vérité". C’est Amou, un personnage, qui propose ce titre pour le film. Il insiste chacun pourra l’interpréter comme il veut, ce titre. Et puis il faut quelque chose à partir de rien. Faire avec le néant ou le trop peu. Chacun des personnages de ce film fait ça il invente. Il transforme comme il se doit la vie du travail, et le travail lui même. Ce travail physique, dru, qui consiste à transformer des bêtes en viande. Le travail. Aliénation, forcément. Rythme durs, comme en creux, tout le reste le colonialisme, la lutte, les cinéaste filme cette invention, ce mouvement vital des personnages dans le quotidien du lieu. Chacun le fait comme il peu, au mieux. L’amoureux aime avec passion, le poète chante les étoiles, la jeunesse rêve d’ailleurs lointains sans trop savoir ce qu’ils contiennent, l’oiseau clandestin interroge sa le lieu est là, grand corps traversé par les hommes et les bêtes qu’on mangera, leurs peaux et leurs odeurs, la chaleur qu’on sent sur les hommes et la pluie qui parfois bouscule le un lieu depuis lequel on monde entier donné depuis cette lampadaires ocres et les néons violets. Les murs qui racontent les jours et les nuits, le sang des bêtes en flaques par terre. Le précaire. Une tension permanente. Les séries doublées en français et les chansons qui disent l’amour avec des mots immenses, presque écrasants. dira que dans sa tête il y a un rond-point et mille routes, qu’il ne sait pas laquelle est la sienne. Chaque homme dans ce lieu est face à tous les possibles. Les vieux, les jeunes, tous sont filmés de manière ouverte. Par là ? Par ici ? Tant que je vis, tout peut arriver et la révolution viendra. Ici aussi. Peut-être. Mais le pire guette toujours, une ombre de tristesse gluante comme le sang des bêtes qu’il faut laver. Qui n’empêche ni la joie ni la musique. Connaissez vous les étoiles ? Benzema a refusé de chanter la Marseillaise. La parabole reçoit mal. Et les carcasses dansent leur gigue de mensonge, mais pas de vérité non plus. On est dans la vie vivante et on sourit. Des grands sourires troués. Le film dans la presse Ce n’est pas un film sur les abattoirs du quartier du Ruisseau à Alger, pas un film métaphore sur l’état actuel de l’Algérie, ou sur un changement d’époque dans le traitement de la viande par l’industrie alimentaire. Ce n’est pas un film sur. C’est un film avec la complexité du monde, et des êtres, hommes, bêtes, objets, gestes, rêves, paroles, qui le peuplent, et le font monde. Jean-Michel Frodon - SLATE .fr Si le film épouse une cause, c’est celle des hommes ; c’est avec eux qu’il passe du temps – on aime que documenter revienne d’abord à restituer un bout de temps passé avec des gens, un bout d’espace partagé ; on aime que le documentaire soit une variante de l’amitié. François Bégaudeau - TRANSFUGE Hassen Ferhani dresse ainsi un portrait sans clôture du peuple algérien, à la fois psychique et physique, réunissant faits et imaginaire, et ne s’arrêtant à aucune forme de vérité surplombante. L’image du rond-point », si intrigante, c’est bien sûr celle des esprits qui tournent en rond, ne parvenant ni à se projeter ni à se réaliser, dans une Algérie figée où il est devenu impossible de vivre. Mathieu Macheret - LE MONDE Ferhani arrive à merveille à dédoubler le regard, révéler les paradoxes de cette très étrange coexistence de deux systèmes oppressifs, incommunicables l’un à l’autre celui des hommes entre eux, celui des hommes et des bêtes ; l’un se filme et s’exorcise par la parole, l’autre se tient juste à côté, sanguinolent, impénétrable. Théo Ribeton - LES INROCKUPTIBLES Hassen Ferhani propose un espace de réflexivité, où chacun peut prendre le temps de mettre en mots sa vie, de sortir de l’urgence quotidienne pour s’interroger sur un horizon plus vaste, cette fois personnel et collectif. D’où l’impression que le film se construit réellement avec ses personnages, et qu’une adéquation se trouve entre leur état et la forme qu’il adopte – longueur profitable des plans, dialogue possible avec celui qui les filme. De cette façon, les abattoirs ne sont pas seulement le lieu infernal d’une tuerie perpétuelle mais aussi un endroit à l’écart du monde, qui sert de caisse de résonance à une parole soudain libérée et libératoire. Laura Tuillier - LES CAHIERS DU CINÉMA Le goût pour les images, les énigmes, les chansons traverse ce monde violemment concret et que la caméra de Ferhani restitue dans sa palpitation de bête vivante et sacrifiée. Didier Péron - LIBERATION Film en immersion qui ausculte notre part d’humanité, film poétique et habité, donc religieux dans le sens profond du terme, film politique bien sûr et définitivement mais qui redonne à ce mot toute sa signification, l’ultime qualité de ce film reste sa générosité il s’adresse à tout le monde, et tout le monde peut s’y reconnaître. Tewfik Hakem - HUFFPOST ALGÉRIE ... ce qui intéresse le jeune cinéaste dans ce huis clos où vivent et travaillent des centaines d’ouvriers, ce sont les hommes qui se débattent avec la vie. Chloé Rondeleux - LA CROIX C’est tout le projet du film que de faire jaillir une étonnante beauté des aspects les plus sordides de l’abattoir. Partout où la caméra se pose, les cadres, parfaitement composés, captivent. Timé Zoppé - TROIS COULEURS Dans ma tête un rond-point a le très grand mérite d’être un riche objet formel qui fait d’un document humain, social un objet esthétique mais aussi politique et historique s’arrimant au motif du rond-point. S’il est fait état de la situation actuelle de l’Algérie par échos, on évoque aussi Saddam Hussein, et même la colonisation française, émergeant notamment avec la parabole d’une cigogne torturée par des soldats français. Marie Gueden - CRITIKAT .fr Avec son titre circulaire un peu abscons, Dans la tête un rond-point délivre un discours fort, avec des images magnifiées par une photographie splendide. Un très grand documentaire, à raison récompensé dans de nombreux festivals prestigieux. Frédéric Mignard - À VOIR À LIRE Dans des conditions d’hygiène effrayantes, ces forçats du coutelas — qu’on voit peu égorger les bêtes — écoutent du raï et discutent beaucoup. D’amours contrariées, de Karim Benzema qui ne chante pas La Marseillaise, ou de ce dilemme si contemporain autour de la Méditerranée traverser ou se suicider. Entre les murs de cet abattoir se mêlent souffrance et désespoir. Jérémie Couston - TÉLÉRAMA Au fur et à mesure que le film avance, on progresse dans l’intimité de ces hommes, leur imaginaire se révèle, jusqu’à ce qu’une frontalité accrue de la caméra permette d’aborder comme dans la musique raï des thèmes moins légers l’image, la vérité, la liberté… Ce n’est pas un film sur ces hommes mais un film avec eux. Olivier Barlet - AFRICULTURES Le film à la radio​ FRANCE CULTURE - Un autre jour est possible Tewfik Hakem - 24/02/2016 à 6h - Invité Hassen FerhaniPODCAST ; SORTIE NATIONALE Au Café des Images, HÉROUVILLE SAINT-CLAIR - CNP Bellecour, LYON - L’Alhambra, MARSEILLE - Le Concorde, NANTES - Mk2 Odéon St Michel,PARIS... Les semaines suivantesStudio Orson Welles, AMIENS - Les 400 Coups, ANGERS - Magic Cinéma,BOBIGNY - Le Toboggan, DECINES - La Coursive, LA ROCHELLE - Le Star,STRASBOURG... Les prochaines rencontresEn présence de Hassen Ferhani MK2 Odéon-Saint-Michel, Paris Rencontre avec le cinéaste et un comédien, Lyes Salem > Mardi 1er mars à 20h Rencontre avec le cinéaste et l’historienne, Malika Rahal> Lundi 7 mars à 20h Rencontre avec le cinéaste et Hamé, du groupe La Rumeur> Mardi 8 mars à 20h Rencontre avec le cinéaste et la directrice de la photographie, Caroline Champetier*** > Vendredi 26 février à 20h - L’Alhambra, MarseilleRencontre avec le cinéaste > Lundi 29 février à 20h15 - Le Café des Images, Hérouville-Saint-ClairRencontre avec le cinéaste > Vendredi 18 mars - Le Capitole, UzèsRencontre avec le cinéaste > Samedi 19 mars à 16h - L’Atalante, BayonneRencontre avec le cinéaste Galerie de photos EthmebbLa quête du Saint Grind, released 13 January 2017 1. Tathor, l'Echalote de ses Morts 2. Lost My Grind 3. Orlango Blum 4. GPS : Gobelin Par Satellite 5. A la recherche de la découverte de la quête pour trouver le Saint Grind 6. Pirates of the Caribou 7. Bruce Lee mena l'Amour

Dans ma tête un rond-point Hassen Ferhani docu France, Algérie, Qatar, Liban 2015 100 min Dans le plus grand abattoir d’Alger, des hommes vivent et travaillent à huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves. L’espoir, l’amertume, l’amour, le paradis et l’enfer, le football se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde… Suivi d’un buffet offert

Oninclut toujours le fichier d'en-tête ( .hpp ), jamais le fichier source ( .cpp ). Et voilà ! Nous avons maintenant des briques séparées utilisables dans plusieurs programmes. Si vous voulez utiliser la fonction ajouteDeux()dans un autre projet, il vous suffira de copier les fichiers math.hpp.. On peut bien sûr mettre plusieurs fonctions par fichier.

Edit Jump to Release Dates 8 Also Known As AKA 11 Release Dates France 3 July 2015 FID Marseille Tunisia 25 November 2015 Carthage Film Festival France 2 December 2015 Belfort Entrevues Film Festival Sweden 2 February 2016 Gothenburg Film Festival France 24 February 2016 Sweden 26 February 2016 CinemAfrica Film Festival Switzerland 13 March 2016 Fribourg International Film Festival Austria 29 October 2016 Vienna International Film Festival Also Known As AKA original title Fi rassi rond-point Algeria French title Dans Ma Tête, Un Rond-Point Belgium French title Dans Ma Tête, Un Rond-Point Canada French title Dans Ma Tête, Un Rond-Point France Dans ma tête un r Roundabout in My Head USA Roundabout in My Head World-wide English title Roundabout in My Head Contribute to This Page

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Dans le plus grand abattoir d’Alger, des hommes vivent et travaillent à huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves. L’espoir, l’amertume, l’amour, le paradis et l’enfer, le football se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde. Directeur Hassen Ferhani

Dansma tête un rond-point, un film de Hassen Ferhani | Synopsis : Les tripiers du plus grand abattoir d’Alger n'ont pas la vie facile. Ils ont un rythme de travail exténuant. Ils parlent de
Dans le plus grand abattoir d’Alger, des hommes vivent et travaillent à huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves. L’espoir, l’amertume, l’amour, le paradis et l’enfer, le football se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde. Production Allers Retours Films, Centrale Electrique • Producteurs délégués Narimane Mari, Olivier Boischot • Directeur de la photo Hassen Ferhani • Monteur son Djamel Kerkar • Mixeur Antoine Morin • Etalonneur Pierre Sudre • Monteurs Myriam Aycaguer, Narimane Mari, Hassen Ferhani, Corentin Doucet • Responsable de la post-production Olivier Boischot Hassen Ferhani Hassen Ferhani est né à Alger en 1986. De 2003 à 2008, il co-anime Le ciné club de l’association chrysalide à Alger. En 2006, il réalise son premier film, un court-métrage de fiction Les Baies d »Alger, sélectionné en compétition officielle par plusieurs festivals internationaux. En 2008, il participe à La formation d »été de La FEMIS et réalise dans ce cadre, un court documentaire Le voldu 140. Il co-réalise, en 2010, un film documentaire Afric Don Quichotte et Nous réalisé en 2013 a été présenté à Visions du Réel et au FID Marseille ainsi que dans plusieurs festivals internationaux. Dans ma tête un rond-point est son premier Long métrage. ENTRETIEN AVEC HASSEN FERHANI Quelle est l’origine de votre film, Dans ma tête un rond-point, produit par Narimane Mari, la réalisatrice de Loubia Hamra 2013 ? Les lieux sont pour moi des points de départ. Vers des rencontres, des histoires, des trajectoires de vie… Dans ma tête un rond-point prend la suite de mes explorations filmiques de certains quartiers d’Alger et de leurs habitants. Des lieux avec des mythes et des légendes qui leur sont propres. L’Abattoir d’Alger est une ville dans la ville, un lieu à la fois ouvert et fermé. Les hommes qui y travaillent viennent pour la plupart de l’intérieur du pays. J’avais ce projet de film en tête quand j’ai rencontré Narimane au FID Marseille en 2013. En nous revoyant au festival de Cordoba, je lui ai parlé de mon projet. Tu as besoin de quoi ? » m’a demandé Narimane qui est également productrice. On a tout de suite entamé les demandes d’autorisations. Comme l’évoque le titre citant une séquence, Dans ma tête un rond-point explore divers sujets autour de l’Algérie aujourd’hui. Quel était le projet initial ? Je suis tombé sur un article consacré au projet de restructuration du quartier de Oued Kniss, là où se trouvent les Abattoirs. On doit y bâtir les nouveaux sièges des deux chambres parlementaires, avec une marina un peu plus loin… Ce quartier d’Alger est mythique, chargé d’histoire. Des dizaines de restaurants à brochettes créaient une grande animation ; ils ont déjà été détruits. Mais le projet de démolition totale a été ajourné en attendant la construction d’un nouvel abattoir en périphérie. J’ai eu comme un déclic, une intuition. Mais, tout de suite, j’ai su que ce n’était pas la destruction que je voulais raconter. Je voulais filmer des vies, celles que voudraient bien me confier les travailleurs des Abattoirs. Vous avez une certaine familiarité avec les protagonistes du film avec qui vous discutez parfois hors-champ. Comment les avez-vous choisis et dirigés ? Je voulais faire partie du quotidien de ces hommes. Aussi, avant de tourner, j’ai commencé à me rendre sur les lieux, à traîner là-bas, à humer l’atmosphère, à recueillir des premières impressions. Puis, pendant deux mois, j’ai filmé avec Djamel Kerkar, un ami réalisateur qui s’est occupé du son. Cela nous a permis de nous adapter au rythme des ouvriers, de nous donner le temps de nous promener comme des photographes et de nous arrêter là où on en avait envie, sans chercher au départ à choisir les protagonistes. On a parlé avec beaucoup de personnes, la plupart du temps sans filmer. Je voulais qu’ils me voient travailler, tout comme moi je les regardais exécuter leurs tâches quotidiennes. Je leur ai expliqué mon projet dans ses grandes lignes, ensuite j’ai cherché à me faire oublier. Pas à disparaître, mais à faire partie de leur quotidien. Au fil des discussions, les principaux protagonistes se sont affirmés. Certains se sont tout de suite emparés du film. Pour d’autres, cela a pris plus de temps… Il devait y avoir une réciprocité, de la curiosité, un partage et un respect du travail de chacun. Donc, je ne les ai pas dirigés. Ce sont eux souvent qui nous ont dirigés. Dans un même lieu, cet abattoir, on équarrit des vaches, on applaudit un match de foot, on parle d’amour ou de politique. Ce mélange des genres était déjà écrit ? Oui, dès le départ, je voulais qu’on ressente l’étendue des rapports sociaux et humains entre ces hommes dans ce quasi huis-clos, leur communauté mais aussi leurs solitudes. M’intéresser au temps, à leurs efforts, aux moments de pauses. Aux réflexions, aux rires, aux délires et aux tristesses qui les habitent. C’est dans les coulisses du travail qu’on peut avoir accès aux êtres et aux histoires. Il faut dire que beaucoup des travailleurs habitent aux Abattoirs. Certains n’en sortent presque pas, sauf pour des courses rapides dans le quartier. Dans ma tête un rond-point est composé de plusieurs scènes, apparemment hétérogènes. Comment l’avez-vous construit au montage ? Le montage devait être à l’image du tournage dans la même journée, nous passions d’un personnage à l’autre, d’une histoire à une autre. J’ai aussi voulu donner un rythme proche de celui du raï, cette musique qu’ils écoutent en permanence, avec ses crescendos et ses decrescendos. On passe d’un sujet à l’autre sans transition, sans peur des contradictions. On passe du romantisme au pragmatisme, de l’optimisme au pessimisme sans se soucier de logique, ni de progression narrative. Exactement comme ils vivent leurs moments et leurs discussions. Les gestes du travail filmés dans cet abattoir sont aussi importants. On pense au film de Georges Franju, Le Sang de bêtes 1949. Comment avez-vous réfléchi à ces séquences ? Le sang des bêtes» est un grand film de l’après guerre. Une grande part de la poésie de ce film tient à ses commentaires en voix off écrit par Jean Painlevé. Pour mon film, je voulais que la poésie émane des personnages. Et je ne voulais pas faire un film sur la viande, mais sur ce qu’elle fait au corps des hommes qui la travaillent depuis des années, toute une vie pour certains, qui les a marqués dans leur corps et leur esprit. Dans ma tête un rond-point se déroule essentiellement la nuit. La lumière et les couleurs fantastiques, dans les séquences des abattoirs surtout, apportent une certaine distance. Quels étaient vos parti-pris ? Le jour est consacré à la vente. Les clients arrivent, bouchers, distributeurs… La nuit est à la fois un temps de pause pour certains travailleurs et en partie de travail pour d’autres. Les salles d’abattage sont actives avant l’aurore. La nuit est un espace temporel où l’on se livre davantage. On regarde la télé, on écoute de la musique, on discute, on se confie. Et c’est un moment où les travailleurs des Abattoirs se retrouvent entre eux. Les lumières et les couleurs sont très particulières, les sources sont différentes, il y a des lampadaires anciens, des néons d’aujourd’hui, ces mélanges donne cette lumière proche du fantastique. Plans fixes, cadres composés, jeux sur la profondeur de champ, comment avez-vous travaillé l’image ? J’ai cherché à trouver la juste distance entre la caméra et les personnages. Assez près pour saisir leur intimité, assez loin pour les filmer dans leur environnement immédiat et respecter leur solitude. Je voulais que la caméra se fasse oublier sans pour autant se cacher. Il fallait qu’ils l’acceptent et qu’elle ne s’impose pas à eux. Ils ont pris le film en main si je puis dire, au point où vers la fin, un des personnages s’inquiète de savoir quel sera son titre et me fait même des propositions. Quant à la composition des images, je reste assez proche de l’approche photographique. J’établis mon cadre, je patiente, je guette les surgissements. Poèmes populaires, évocation du printemps arabe ou des harragas… Le film a une résonance sociale et politique évidente. Je me suis interdit d’orienter mes personnages, de chercher un sujet plutôt qu’un autre. Je voulais découvrir ces hommes au plus près de leur réalité. Ce sont des gens qui communiquent beaucoup entre eux. Leur besoin d’échanges est immense. A plus forte raison dans ce milieu où l’on travaille dur et où la parole est à la fois un soutien et un exutoire. Ils parlent de tout de la vie, de la mort, de leurs espoirs, de leurs rancœurs, de l’Histoire, du monde, de leur foi, de leurs amours et, bien sûr, de l’actualité. Les gens que je filme sont en première ligne des bouleversements que connaît le pays, ils peuvent être touchés très directement par ces questions. Mais ce n’est qu’une partie de l’ensemble des sujets abordés, y compris les plus intimes. Car, si les Algériens aiment parler comme je vous le disais, ils rechignent à parler d’eux. Ils ont une pudeur très forte et il leur est plus facile de parler politique que de leur vie personnelle. . 176 395 101 482 12 148 194 244

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