Inspiré Nicolas Sarkozy l’était visiblement lors de sa prestation télévisée du 27 octobre. Inspiré par Corneille et la célèbre phrase de l’empereur Auguste : « Je suis maître de moi comme de
Le parallélisme semble donc pertinent, la science corrige ses données en fonction d?expériences cruciales ou de découvertes empiriques occasionnées par des travaux d?exploration. En apprenant le scientifique devient capable de maîtrise à l?origine de l?usage du laser il y a toute la réflexion sur la structure de la lumière et celle des particules élémentaires ; l?usage contemporain des OGM n?aurait pas été possible sans un siècle de recherches purement spéculatives en embryogénie puis en génétique moléculaire. Pareillement c?est en faisant l?épreuve du réel que je peux me modifier et apprendre à améliorer mon rapport aux choses et aux autres. Toutefois toute analogie est par définition limitée, une analogie n?est ni une équivalence ni une identité. Ainsi quoique l?univers ne soit plus à distance » il reste néanmoins en dehors de moi, Je » comme sujet ne l?enveloppe pas. III-Je ne suis pas l?univers. En fait je ne suis pas à distance de moi-même, je ne suis pas à proprement parler mon propre maître », mais plutôt il faut dire je me maîtrise », tandis qu?il est certain que l?univers ne m?est pas immanent. Je ne suis pas une variante du Dieu de Spinoza qui est immanent à chaque chose en la nature. Le pouvoir que j?exerce, en tant que je prends part à l?humanité, sur l?univers, reste un pouvoir objectif, l?univers a valeur d?objet. La maîtrise que j?ai de ma propre personne est purement subjective, je n?existe pas comme objet pour moi-même, je ne suis pas mon propre objet. Je suis maître de moi comme de l'univers. Pierre Corneille Cinna, de Pierre Corneille 1606-1684, d'où provient cette phrase, est une tragédie à sujet romain qui finit bien. Lesujet en est la clémence d'Auguste sous-titre de la pièce qui, s'appliquant aux conjurés Cinna, Emilie, Maxime,provoque un revirement de la situation et convertit ceux-ci à la cause en 1641 et jouée en 1642 au Théâtre du Marais, cette pièce a pour ambition d'explorer la complexitéhumaine d'un thème mainte fois discuté dans les traités de philosophie politique de l'époque le thème dutyrannicide. Le prince, face aux conspirateurs, doit-il châtier les coupables selon la stricte justice que réclame laraison d'Etat ou, au contraire, doit-il renoncer à son devoir en faisant preuve de générosité»?En proie à ce dilemme aucune des deux solutions de cette alternative ne lui paraît possible, Auguste ne cessed'osciller, tout au long de la pièce, entre ces décisions contraires et ce n'est que dans la dernière scène de la pièce,au dénouement, qu'il surmonte ses ultimes résistances acte V, scène 3; il décide alors de pardonner, non par uncalcul politique égoïste et intéressé, qui relève d'une vue machiavélique du pouvoir, mais, à l'inverse, par unegénérosité» qui s'affirme dans toute son étendue, le terme s'appliquant, au XVII' siècle, à un ensemble de valeurshéroïques reposant sur le sens du de conscience typiquement cornélien qui met dans la balance des passions ou des devoirs résolumentcontradictoires et engage l'existence même de l' complot vise à assassiner l'empereur Auguste et réunit les personnes qui comptent le plus dans son qui veut agir pour venger son père, assassiné par Octave-Auguste; Cinna et Maxime, tous deux motivés parl'exemple d'Emilie ainsi que par de nobles raisons d'ordre complot une fois éventé, celui qui passait pour un tyran devient un monarque respecté, du fait de sagénérosité», le pardon venant conclure une douloureuse lutte intime et mobilisant un effort de volonté sansprécédent chez Auguste. C'est bien dans la mesure où Auguste a consenti, en toute indépendance d'esprit, àpardonner, que la grandeur d'âme dont il vient de faire preuve conquiert l'approbation des conspirateurs, enparticulier d'Emilie qui, par son intransigeance, semblait être à jamais que toute la pièce se fonde sur la transformation d'Auguste, ou plutôt d'Octave en Auguste. Octave ne prendle nom de César qu'après l'assassinat de Jules César, qui remonte à 44 avant Jules César étant son grandoncle et son tuteur; et c'est en 29 avant bien plus tard, que Octave-César prend le titre d' tyran sanguinaire, s'était montré inflexible envers ses ennemis mais se convertit en un véritable monarque,reconnu comme tel par Emilie, après seulement qu'il a fait la preuve de sa générosité», Octave se muant, à sesyeux, en reste, Auguste ne se contente pas de pardonner, il donne son approbation au mariage entre Emilie et à ce sujet, s'est inspiré, pour l'essentiel, du De Clementia, de Sénèque fer siècle de notre ère et a voulurendre son dénouement heureux, dans l'ordre sentimental autant que vient d'apprendre que Maxime, grâce auquel le complot a été éventé, a trahi par jalousie envers par l'ingratitude de ses amis, Auguste prend le parti de pardonner, non par faiblesse mais par générosité» En est-ce assez, ô Ciel, et le Sort pour me nuireA-t-il quelqu'un des miens qu'il veuille encor séduire?Qu'il joigne à ses efforts le secours des Enfers,Je suis maître de moi comme de l' triomphe aujourd'hui du plus juste courrouxDe qui le souvenir puisse aller jusqu'à amis, Cinna, c'est moi qui t'en convie Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie,Et malgré la fureur de ton lâche destin,Je te la donne encor comme à mon un combat qui montre par l'issueQui l'aura mieux de nous, ou donnée, ou reçue. »acte V, scène 3, v. 1693-1706 • Dès qu'il apprend l'existence du complot, Auguste se voit confronté à Cinna, son protégé, et à Emilie, fille deToranius, qui fut le tuteur d'Auguste. Emilie a été élevée par Auguste en tant que fille adoptive. Corneille, selon uneformule éprouvée, met en présence des adversaires qui sont, en même temps, des proches, en vertu des liens de. »
Bonjour je suis le Maître des 7 Univers, les 'croyants' vouent un culte, en fait, à des livres pour enfants, dans la haute hiérarchie qui régit sur les 7 Univers, dont le Maître, c'est moi, eh bien on utilisait ces 'ouvrages sacrés' afin de calmer les fous de la Galaxie 55-H3CS5, qui enferme la plupart des gens n'aimant pas le Maître des 7 Univers (moi , en fait).
Inspiré, Nicolas Sarkozy l’était visiblement lors de sa prestation télévisée du 27 octobre. Inspiré par Corneille et la célèbre phrase de l’empereur Auguste Je suis maître de moi comme de l’univers ; je le suis, je veux l’être ». Car c’est bien en Auguste que, ce soir là, Sarkozy nous apparut. Maître de l’univers, il voulait l’être, il le fut. Ne venait-il pas, secondé par Angela Merkel, comme il nous l’annonça, de sauver l’euro, l’Europe et le monde ? Ne sera-t-il pas intronisé, comme il nous l’affirma, en juste récompense de ses rudes batailles, lors du G20 qu’il présidera les 3 et 4 Novembre à Cannes ? Maître de lui-même, il voulait l’être, il le fut. Fini les casses-toi pauv’con » ! Et pourtant la partie n’était pas gagnée d’avance, face aux questions que lui posait un duo, composé d’un faux méchant et d’un vrai servile, qui avait réussi à faire perdre leur calme à plus d’un téléspectateur. Oubliés les bling-bling », la soirée au Fouquet’s, les séjours sur le yacht de Bolloré, le doublement de son salaire de Président, le luxueux avion présidentiel le bureau derrière lequel Nicolas Sarkozy était assis ce soir là provenait, sans nul doute, de la plus proche brocante. A l’en croire, Nicolas n’était pas en campagne puisqu’il ne serait pas s’il l’était candidat avant janvier ou février. Il était là uniquement pour rendre des comptes aux Français après le sommet de l’Euro. Mais quels comptes pouvaient-ils bien rendre sans avoir de mandat précis du Parlement français comme celui qu’Angela Merkel tenait du Bundestag ? De quoi pouvait-il bien rendre compte aux électeurs s’il n’avait d’autre mandat que celui qu’il tenait de lui-même et des grandes banques françaises ? Un débat politique sur le rôle du Fonds européen de stabilité financière, sur celui de la BCE, sur la recapitalisation des banques, sur le montant de la dette grecque que les banques devaient effacer, faisait rage en Allemagne depuis des mois. L’absence de tout débat sur ce thème en France, a permis à Sarkozy de rester extrêmement évasif sur le contenu réel du plan adopté par le sommet de l’Euro et, au total, de ne pas rendre le moindre compte au peuple français, tout en affirmant le contraire. Le sommet de l’euro n’était plus qu’un prétexte pour vanter les mérites du candidat Sarkozy. Avec des mots qui cherchaient à masquer ses réelles intentions, Nicolas Sarkozy a avancé quelques bribes de son futur programme électoral. Les plans de rigueur allaient continuer même s’il convenait de leur donner des noms plus doux ; l’âge légal de départ en retraite et le nombre d’annuités de cotisation allaient encore augmenter pour satisfaire les agences de notation ; les taux de la TVA augmenteraient, eux-aussi, car si Sarkozy disait s’opposer à une augmentation généralisée » de la TVA, il s’était surtout empressé de ne pas se prononcer sur une augmentation des taux de TVA entre 5,5 % et 19,6 % Sarkozy n’est pas président de la Ve République depuis 4 ans, la droite n’est pas au pouvoir depuis 2002, Sarkozy n’a jamais été ministre de l’Intérieur ou de l’Economie, des Finances et de l’Industrie de Chirac. Il ne porte aucune responsabilité dans la crise financière, économique, sociale et politique actuelle. La crise est, d’ailleurs, pour lui une figure à éclipse avec laquelle il a joué constamment lors de son intervention télévisée. La crise disparaissait quand son existence l’aurait amené à reconnaitre que l’augmentation de la dette publique française entre 2008 et 2011 n’avait pas d’autre origine que le transfert des dettes privées celles des banques en particulier vers la dette publique pour tenter de sauver les banques et les actionnaires en faisant payer la facture de la crise au salariat. Il préférait répéter inlassablement la même antienne si la dette publique augmente, c’est parce que l’État vit au dessus de ses moyens ». Ce qui n’expliquait en rien comment la dette publique avait fait un bond de 35 % en 4 ans. Il préférait oublier au passage que c’était justement l’État qui fixait le montant de ses propres moyens et qu’en baissant les impôts des riches et des sociétés, c’est la droite qui avait vidé les caisses publiques. Il préférait oublier qu’alors qu’il venait de proclamer que les caisses étaient vides », la droite avait quand même réussi à trouver quelques centaines de milliards d’euros pour sauver les banques de la faillite, sans exiger d’elles la moindre contrepartie, préserver les profits grâce à la prime à la casse » et autres plans d’aide à un patronat qui ne se gênait pas pour licencier à tour de bras. La crise réapparaissait quand cela arrangeait Sarkozy et qu’il cherchait à l’utiliser pour tenter de se dédouaner de toute responsabilité dans le naufrage actuel Ce n’est pas moi, c’est la crise ! ». Comme si cette crise n’était pas celle de son monde, de son système, de ses amis du Fouquet’s, d’une économie bâtie sur un océan de dettes qu’il a encouragé, d’une bulle immobilière qu’il a largement contribuer à gonfler, d’une finance déréglementée qu’il n’a jamais essayé de réglementer même après la crise de 2007-2008 et ses promesses creuses de moralisation du capitalisme ». Comme si cette crise n’était pas celle de la rupture » vers un néolibéralisme encore plus dur dont se réclamait le candidat Sarkozy en 2007. Comme si cette crise n’était pas celle du Parti populaire européen dont l’UMP est l’un des fleurons qui dirige aujourd’hui deux gouvernements sur trois de l’Union européenne. Si l’Union européenne est en crise, c’est la faute de Chirac qui a fait entrer la Grèce dans l’Union européenne en 2001. Si la France est en crise, c’est la faute de Mitterrand et de sa retraite à 60 ans, de Lionel Jospin et de ses 35 heures. Sarkozy lui n’y est pour rien depuis 30 ans, il est dans l’opposition.....
Je suis maître de moi comme de l'univers. Pierre Corneille Cinna, de Pierre Corneille (1606-1684), d'où provient cette phrase, est une tragédie à sujet romain qui finit bien. Lesujet en est la clémence d'Auguste (sous-titre de la pièce) qui, s'appliquant aux conjurés (Cinna, Emilie, Maxime),provoque un revirement de la situation et convertit ceux-ci à la cause
Contenu principal Recherche Pied de page Billet de blog 14 avr. 2020 La rhétorique est un jeu de masques plus ou moins bien portés. Dans son discours du 13 avril 2020, le Président de la République Emmanuel Macron a porté tout un dressing politique, du masque révolutionnaire de 1789 au masque pseudo-patriotique du Front-National. Le masque qui, pourtant, s'est distingué des autres en réalisant leur synthèse, est le masque du sauveur. Analyse rhétorique. Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus. Selon la tradition du césarisme1, Emmanuel Macron se pose en sauveur de la situation. En attestent, dans son discours, l'omniprésence du pronom personnel je » et les nombreux verbes d'action au futur de l'indicatif j’y serai attentif » ; je tâcherai de porter en Europe notre voix » ; je tâcherai de dessiner ce chemin qui rend cela possible ». En effet, le je » présidentiel est beaucoup plus fréquent que les groupes nominaux désignant les institutions républicaines ou les travailleurs eux-mêmes. Quant aux verbes d'action, ils annoncent l'action présidentielle au moyen d'un temps verbal le futur de l'indicatif qui relève de la promesse l'indicatif est le mode des choses sûres tout autant que du providentialisme le futur est le temps de l'à-venir. Macron, en somme, se définit personnellement comme celui qui prévoit l'après », en toute lucidité, à notre place et pour notre bien. Il s'affiche comme étant doué de prouidentia, synthèse entre la vertu romaine de la prévoyance et l'essence chrétienne de la divinité. On retrouve là, non seulement un ressort rhétorique traditionnel, celui de l'homme providentiel César, Napoléon, De Gaulle, mais aussi un orgueil politique personnel, celui du chef autoritaire. L'autoritarisme d'Emmanuel Macron s'illustre dans son occupation totale du premier plan, tout en cherchant à se légitimer par l'arrière-fond historique du providentialisme. Le meilleur exemple en est cette certaine idée qui fait la France », expression reprise à Charles De Gaulle. En s'affiliant au gaullisme, Macron se pose en nouveau De Gaulle. Ce rapprochement avait déjà été opéré par Macron dans son discours du 16 mars dernier j’appelle tous les acteurs politiques, économiques, sociaux, associatifs, tous les Français à s’inscrire dans cette union nationale »2, avait-il dit. Macron a voulu faire son Appel du 18 juin », comme le soulignent deux outils rhétoriques 1- l'énumération, comme chez De Gaulle j'invite les officiers et les soldats français […] j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés »3, 2- le principe de l'union, inspiré de De Gaulle aussi Voilà pourquoi je convie tous les Français, où qu'ils se trouvent, à s'unir à moi dans l'action, dans le sacrifice et dans l'espérance. »4. Or, nous ne sommes pas en guerre, et Macron n'est pas le nouveau chef de la France Libre. Mais voici le trait principal du discours présidentiel du 13 avril la croyance de Macron en la performativité de sa parole. Qu'est-ce qu'une parole performative ? C'est un mot ou un discours qui a immédiatement des conséquences concrètes. Autrement dit une parole qui est aussi une action. Quand dire c'est faire », écrivait Austin. Par exemple, lorsque le chef d'un peloton d'exécution dit Feu ! », les soldats exécutent cet ordre sans délai, ce qui se traduit par la mort immédiate des condamnés. A l'inverse, quand Cambronne s'écrie Merde ! » face aux Anglais qui demandent sa reddition sur le champ de bataille de Waterloo, ce n'est pas une parole qui a le pouvoir d'être performative c'est une parole qui a la beauté d'être expressive. Macron fait comme si son discours était performatif, précisément pour sembler fort. Il semble penser qu'il suffit de dire une chose pour que cette chose soit. Pour preuves, on peut citer non seulement ses annonces providentialistes, qui entretiennent l'image du sauveur, mais surtout ses vérités-toutes-faites, qui lui permettent d'étouffer dans l’œuf les critiques. Quand Macron dit je souhaite qu’avant le 11 mai, nos Assemblées puissent en débattre », il prévient les critiques d'autoritarisme en affichant son respect de la séparation des pouvoirs et du pluralisme. Or, dans cet état d'urgence sanitaire qui leur confère davantage de pouvoirs, on a vu à quel point la présidence et le gouvernement se sont montrés sourds aux propositions des députés, que ce soit pour valider les demandes, par les travailleurs eux-mêmes, de réquisition d'entreprises stratégiques, ou pour répondre devant eux de l'organisation poussive et maladroite des dernières semaines. Macron n'a pas à souhaiter » en personne l'intervention des Assemblées il est en demeure démocratique et constitutionnelle de la respecter. De la même façon, un météorologue n'a pas à souhaiter » que la pluie mouille il est en nécessité de le constater, comme tout le Macron dit ensuite que cette épidémie ne saurait affaiblir notre démocratie, ni mordre sur quelques libertés », il convient encore une fois de se rappeler qui parle. Après avoir intégré les dispositions de l'état d'urgence au droit commun, après avoir instauré des arrestations et des garde-à-vue sur le principe de la présomption de culpabilité lors du mouvement des Gilets Jaunes », après avoir usé de l'alinéa 49-3 de la Constitution pour étouffer la discussion parlementaire dans le cadre de la réforme des retraites, voilà que Macron présente la présidence et le gouvernement comme les garants de la démocratie et de la liberté ! Il ne suffit pas de dire ce que l'on veut que les autres croient, pour que cela efface la réalité de ce que l'on a fait. Quand Macron dit que nous sommes les concitoyens d'un pays qui débat, qui discute, qui continue de vivre sa vie démocratique, mais qui reste uni », non seulement il croit effacer la réalité de son autoritarisme sous des paroles démocratiques, mais il subordonne finalement le dynamisme démocratique au mythe de l'union nationale », qui lui est contraire. L'union nationale consiste – et a toujours consisté – à se rallier au chef en gommant ses convictions partisanes. Or, suivre un chef lui-même partisan n'est pas vivre de sa vie démocratique ». Enfin, quand Macron répète son souci d'honnêteté et d'humilité, la répétition des mots elle-même indique la volonté d'être performatif en toute humilité », avec humilité », moi le premier », soyons honnêtes ». Si le Président Macron a réellement un sursaut d'humilité et une prise de conscience de ses limites, très bien. Mais cela ne change rien au problème il ne suffit pas de vouloir l'être pour l'être. La répétition du lexique de la sincérité prouve au contraire que Macron veut forcer ses auditeurs à croire en cette sincérité et, pour ainsi dire, à effacer l'ardoise le tic de langage croyez-le » en est un parfait exemple. Ainsi, sous le masque fédérateur du sauveur, Emmanuel Macron laisse entrevoir le visage de l'orgueil autoritaire. L'orateur Macron a les objectifs d'un valet du capitalisme tout autant que ceux d'un futur candidat. Le mythe de l'union nationale et le masque du sauveur sont utilisés pour rallier à lui le plus d'électeurs .rices possible et pour continuer de faire adhérer ces électeurs .rices à l'organisation capitaliste. C'est pourquoi Macron tente d'embrasser toutes les références politiques. Il va de l'utilité commune » de 1789 au patriotisme » clinquant du en passant par la figure de De Gaulle qui est devenue quasi-consensuelle. À quoi voit-on le vrai visage de Macron ? Quels sont, sous ces différents masques, les traits du futur candidat et du pro-capitaliste ? Nous prendrons trois n°1 le mot imprévisible ». En qualifiant la pandémie d'imprévisible, Macron se soustrait aux accusations d'incompétence et d'impréparation. Car, au fond, on ne peut prévoir ce qui est imprévisible. Ce simple adjectif, redoutablement bien choisi, camoufle derrière l'émergence imprévisible du virus, l'imprévoyance structurelle de l'économie et la lenteur criminelle de l' n°2 le mot produire ». Il nous faudra rebâtir notre économie plus forte afin de produire et redonner plein espoir à nos salariés, nos entrepreneurs, garder notre indépendance financière. » Le verbe produire est transitif direct il a normalement un complément d'objet produire des masques, produire des fruits, produire du papier, et parfois un complément circonstanciel indiquant par quel moyen ou de quelle manière on produit. Ici, l'emploi absolu du verbe produire » dispense l'orateur de poser les problèmes Que produit-on ? Comment produit-on ? Ce simple verbe trahit l'attachement de Macron au credo productiviste. Car seul le productivisme parle de produire », tout n°3 le mot refondation ». Les mots ont un sens, et le caractère conscient ou inconscient de l'orateur qui les prononce ne change rien à l'affaire. Macron donne volontairement des accents de socialisme et d'humilité à son discours. Mais ses mots trahissent ses intentions profondes refondation » n'est pas fondation ». Refonder quelque chose pré-suppose que l'on conserve cette chose pour la réinventer. Refonder le modèle économique revient à conserver le capitalisme, dont on sait qu'il est habile à changer de forme. Le préfixe re- employé par Macron contient toute sa volonté de ne pas changer les fondements de l'économie capitaliste – économie qui est pourtant la cause des souffrances et des morts actuelles à côté de refondation », on trouve rebâtir » deux fois et nous réinventer ». Or, qui est ce nous » ? Ne laissons pas à celles et ceux qui ont organisé notre désastre le soin de le réorganiser sur les mêmes bases. Bannissons le nous » présidentiel, qui est celui du capitalisme, pour imposer le nous » réel des travailleuses et des travailleurs, et plus largement des êtres vivants. Car c'est bien le capitalisme productiviste qui a organisé la pénurie des masques, l'engorgement des hôpitaux, de même qu'il avait organisé la misère prolétarienne et les charges militaires sur les piquets de grève, et comme il organise encore la pollution cataclysmique de notre environnement. Veut-on laisser aux mêmes organisateurs le soin de maquiller la même organisation ? Laisse-t-on les clefs à celui qui a incendié la maison ? 1 Le titre de ce texte est une parole que prononce l'empereur César-Auguste dans la tragédie Cinna, de P. Corneille acte V, scène 3.2 Appel du 18 juin » sous sa forme publiée la plus Même Appel du 18 juin » sous sa forme condensée pour l'affichage et le tractage. L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet Les articles les plus lus Journal — Les affaires financières de La France insoumise Journal — Violences sexuelles les syndicats aussi Journal — Luttes paysannes africaines Recommandés par nos abonnées À la Une de Mediapart Journal — Politique Sexe, chantage et vidéo l’odieux complot L’entourage du maire Les Républicains de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a piégé son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien député, en le filmant à son insu avec un homme lors d’une soirée intime, à l’hiver 2014, à Paris. La vidéo est depuis utilisée pour le faire chanter, selon une enquête de Mediapart, qui révèle les coulisses de cette opération. Journal — France L’expulsion de l’imam Iquioussen en débat devant le Conseil d’État Après la décision du tribunal administratif qui a suspendu l’expulsion de Hassan Iquioussen vers le Maroc, début août, le ministère de l’intérieur a fait appel. 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Résultatspour "philo 1 je moi meme maitre" Suis-je maître de moi même comme de l'univers ? Je suis maître de moi-même dans une certaine mesure, dans la marge de décision, de tempérance et de contrôle que me laissent les forces biologiques, passionnelles et sociales qui rythment mon existence. Or cette maîtrise est-elle analogue à
Jesuis maître de moi comme de l'univers, Nous dit maître Corneille avec d'Auguste vers. Est-ce à mettre en exergue ou bien tout à la fin ? Car mettre ou ne pas mettre est débat cornélien. En ces temps très techniques où le mettre-étalon N'est plus que longueur d'onde issue du gaz krypton, Il faut mettre aux poubelles un platine
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je suis maitre de moi comme de l univers